Licence to Kill
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 I know what I am, I'm your villain [R.]

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Dakota Ellison
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Dakota Ellison


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MessageSujet: I know what I am, I'm your villain [R.]   I know what I am, I'm your villain [R.] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 16:38

I know what I am, I'm your villain [R.] Mt7dia
BY ASSEZBELLE @ LJ




Quittant la bibliothèque rapidement, Dakota se précipta à l'extérieur de l'immense bâtisse pour inspirer un grand bol d'air. Le soleil était déjà à son zénith, baignant de ses rayons dorés le visage fatiguée de la jeune femme. Fermant les yeux un instant avant de couvrir ses yeux de lunettes de soleil, elle prit une longue inspiration, chassant le bruit sourd des voitures klaxonnant au loin. Elle enfila rapidement ses verres opaques, et descendit les longues marches en bifurquant rapidement sur la droite. Longeant les jardins de Tivoli, elle jeta un rapide coup d'oeil à la végétation, tout en tenant fermement dans sa main droite le petit sachet en plastique qui contenait son déjeuner du midi.

Les jours, les gens, tout semblaient plus pesant, plus amer qu'auparavant. Cela faisait à présent près de deux mois et demi que Dakota était revenue à Copenhague, mais son esprit et son corps gardaient encore les séquelles irréversibles de son emprisonnement. Avec un petit mot et un dossier médicale fabriqué par les Deadly Vipers, Dakota avait pu convaincre la Bibliothèque mais aussi sa banque et son assurance qu'elle était allée recevoir une greffe de rein en Suisse et qu'il a fallu qu'elle se rétablisse pendant neuf longs mois. En tant que tueuse aux services des DV, elle se devait de s'imposer une double vie : la Dakota tueuse n'avait rien à voir avec la Dakota bibliothécaire et pourtant, elle était tellement entière qu'elle ne s'était jamais imposée cette obligation.

Pourtant aujourd'hui, elle s'en sentait obligée. Et non seulement elle se devait de mettre un fossé entre ses deux vies, mais aussi emprisonner des sentiments : l'attachement, la confiance, bref tout ce qui la rapprochait d'une personne étaient à abdiquer. Mais ça, elle se l'était déjà trop répétée. Entrant à présent dans le parc qui jouxtait les Jardins, elle redressa la tête et observa un court instant les gens, les parents, les enfants qui s'émerveillaient de choses simples. Savaient-ils ce que c'était de perdre un être cher ? Peut être. Mais cette douleur était encore pire que un être cher vous trahis.

Chassant cette pensée noire de son esprit, elle se dirigea vers le coin plus en retrait du parc, où l'on pouvait être au calme et jouir d'un brun d'ombre et de vent. Vivre recluse et seule pendant de longs mois avaient déclenché chez elle à présent la phobie d'être entourée et elle appréciait à présent cette solitude. S'avançant en coupant à travers les étendues d'herbes grasses et les bouleaux en fleurs, elle jeta un regard furtif vers les bancs vernis qui se trouvaient dissimulés entre eux. Se figeant soudain, elle lâcha un lourd soupire : deux hommes en costume s'y trouvaient. Sûrement des avocats ou des comptables du centre ville qui envahissaient le coin tranquille de Tivoli imposant par la même occasion leur stress. L'un des hommes, plus grands et forts de carrure, se décala un peu, laissant découvrir le visage de l'homme avec qui il discutait.

Le coeur de Dakota ne fit qu'un tour, et il s'arrêta une fraction de seconde. C'est le temps que prit aussitôt la jeune femme pour se propulser derrière le tronc d'un arbre. Plaquant sa main sur sa bouche, elle respira fort, les yeux envahis de larmes : c'était un cauchemar. Ca ne pouvait être vrai. Pas aujourd'hui. Pas maintenant. Jamais. Il ne fallait jamais qu'elle le revoit. Et pourtant. Les lèvres tremblantes, les joues humides de larmes, Dakota tentait de se raisonner : jamais autant d'émotions ne s'étaient éveillés en elle d'un coup : la peur, la joie, la tristesse, la colère, le soulagement, ... elle qui avait tout cloisonné pendant des jours, des semaines et des mois, tout explosait d'un coup en elle. C'était une torture, mais en même temps un soulagement. Le soulagement qu'elle allait enfin pouvoir le frapper de toutes ses forces, lui briser chacun des os que les birmans lui avaient brisés et le laisser pour mort, baignant dans son sang et sa culpabilité.

Elle se retourna alors, et resta un moment ; à présent qu'il était seul avec une enveloppe en papier kraft contenant des informations, elle l'observait à loisir. Il n'avait pas changé. Enfin très peu physiquement. Il possédait toujours cet air froid et détaché, comme si l'humanité pouvait s'éteindre à ses côtés qu'il n'en avait rien à faire. Serrant ses poings de toutes ses forces à en sentir ses ongles pénétrés sa peau, elle prit une profonde inspiration et avança dans sa direction. Elle n'avait aucune idée de quoi faire, ni quoi dire. Rien que son nom lui donnait des nausées et envie de vomir et pleurer. C'était l'amertume et la vengeance qui dominaient ses pensées depuis des semaines, et à présent qu'elle pouvait s'en débarasser, elle n'était plus très sûre d'éradiquer la source de ses blessures intérieurs.

S'arrêtant à une hauteur suffisante, à environ quatre pas de lui, elle avait contourné le banc pour arriver dans son dos. Elle avait hésité un instant à lui sauter dessus pour l'étrangler de ses propres mains, mais c'était plus facile à penser qu'à faire. Tout en lui lui rappelait avec violence ce qu'il représentait à ses yeux : plus qu'un ancien allié ou un ancien compagnon de route. Et pour tout oublier, il devait répondre à une question, la seule qui la tenait en vie et qui pourtant l'avait torturé pendant si longtemps :


« Pourquoi ? » soupira-t-elle tremblante, les yeux baignés dans un océan de larmes qui pourtant ne coulaient plus. La question avait été inaudible, mais le bruit qu'elle produisit fut suffisant à le faire réagir. Ce jour, elle y avait songé, rêvé. Elle l'avait scénarisé, planifié : tout ce qu'elle dirait, ce qu'elle ferait. Mais avec Munro, rien n'est jamais vraiment comme on l'avait prévu.
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Munro Hawk
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MessageSujet: Re: I know what I am, I'm your villain [R.]   I know what I am, I'm your villain [R.] Icon_minitimeMar 11 Aoû - 20:31

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Si en apparence la semaine écoulée ressemblait à s’y méprendre à la précédente, c’était loin d’être le cas. Du moins pas pour Munro Hawk. Il ne faisait pas partie de la société civile, des gens normaux engloutis par la routine métro-boulot-dodo. Sa couverture, celle qu’on l’avait forcé à adopter après un contrôle suspicieux des forces de polices, lui imposaient pourtant des horaires de bureau au sein de la filiale danoise d’un banque anglaise. Comme quoi, même les ennemis publiques les plus recherchés finissaient pas apparaitre assez légitimes aux yeux des patrons pour en faire des salariés modèles. Moyennent finance, évidemment. Mais les vipers étaient prêts à tout pour garder l’un des agents les plus efficaces dans leurs rangs. Un mal pour un bien, assurément. Mais, contrairement à ses collègues, ses journées n’avaient rien de similaires. Ils n’épluchaient pas des comptes de richissimes magnats du pétrole. Il épluchait les dossiers de ses cibles. Il ne se rendait pas à des rendez vous d’affaires, il tuait des gens. Il ne prenait pas de pause déjeuner, il quadrillait les environs. Chacun de ses mouvements, de ses actions avait un but bien précis, le tout s’imbriquant en un puzzle bien précis dont lui seul avait les clés. Quiconque l’aurait observé n’aurait rien suspecté. Excepté son regard, dont l’intensité n’avait rien de comparable.

Ainsi, s’il se trouvait au bout milieu du parc de l’avenue Trinitatis en plein après-midi, le soleil teintant ses cheveux d’une couleur d’or le rendant encore plus jeune d’aspect que d’ordinaire. N’importe qui lui aurait donné à peine 22 ans, mais le froid de son regard faussait une nouvelle fois son jugement. Une paire de lunettes de soleil sur le nez, le jeune homme était installé sur un banc dans une zone relativement isolée du parc, une enveloppe de papier kraft entre les mains. Il avait du débourser une somme d’argent colossale pour ces informations, mais n’en était pas à son premier coup. Depuis la Birmanie plus exactement, la première mission qu’il n’ai pas réussit à accomplir. La première mission lui ayant fait comprendre que malgré tout ce qu’il croyait, il avait laissé quelqu’un prendre de l’importance à ses yeux. Grave erreur qu’il n’avait pas l’intention de commettre une seconde fois. Lorsqu’on est un tueur à gage, dépendre de quelqu’un était la pire chose qui soit, il avait été prévenu.

Malgré tout, alors qu’il aurait du aller de l’avant et laisser derrière lui toute cette histoire comme un mauvais souvenir, il ressassait sans cesse les évènements qui c’étaient tenus presque un an auparavant. Des phases consécutives du deuil qu’il niait avoir éprouvé, bien que la vérité soit toute autre, il restait focalisé sur la colère. Contre lui-même, ne n’avoir pas été à la hauteur ce jour là, d’être responsable de sa mort. Après tout, s’il ne s’était pas fait prendre, elle aurait encore été en vie. Alors il avait effectué tout un tas de recherche, le tout restant toujours très flou. Aucune trace, aucun indice, rien. Cette enveloppe qu’il tenait devant lui était son dernier espoir de savoir ce qui s’était réellement passé ce jour là. Si elle était aussi tordue que les autres, et bien il n’aurait plus qu’à tenter d’oublier. Ce qui, malgré sa personnalité hors norme, semblait difficile à croire.

Les sourcils froncés derrière les verres teintés, impeccable dans son complet Armani, l’agent n’avait pas esquissé le moindre geste depuis une bonne minute quand un son le fit sursauter. Pas violemment, mais assez pour qui bondisse sur ses pieds et se retourne, le tout en une fraction de seconde. On ne peut jamais perdre des années d’entrainement. Ses yeux s’ouvrirent en grand, incapable de masquer sa stupeur.

Dakota.

Ôtant ses lunettes qu’il rangea machinalement, il contourna le banc lentement, très lentement, sans cesser de la fixer. On avait probablement oublié de le prévenir que la perte de votre partenaire peut entrainer des hallucinations quand la culpabilité se mêle au choc d’une telle nouvelle. Arrivé à deux mètres d’elle, il scruta son visage. Jamais il n’aurait cru que son esprit ne lui offre la vision d’une jeune femme en pleurs, amaigrie et marqué par ce qu’il aurait qualifié d’épreuves physiques durables. Au contraire, il aurait préféré que son subconscient lui représente la Dax qu’il avait côtoyé en Sicile, la plus belle femme qu’il lui ait été donné de voir. Mais après tout, il l’avait mise en danger, il ne pouvait pas demander quoi que ce soit.

Il ouvrit la bouche pour parler, se retint : on allait le prendre pour un fou s’il se mettait à parler tout seul, même s’il avait techniquement l’impression de faire face au fantôme de la seule femme ayant compté réellement pour lui. Un coup d’œil le rassuré, et s’il avait un mal fou à contenir ses émotions, il n’en laissait rien paraitre. Excepté au niveau de ses yeux. Il se croyait assurément fou, et le regard qu’il lui portait était un mélangé d’incrédulité et de doute. Elle ne pouvait pas être là. Elle était morte.
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