It's all up in the air and we stand still to see what comes down.
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Esteban Da Silva RECRUE | Mission donnée : Vous faire valider.
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Sujet: It's all up in the air and we stand still to see what comes down. Mar 21 Sep - 23:34
"Madame Hollister, j'ai un rendez-vous avec elle." "Madame Hollister?" "Oui, votre très talentueuse profiler." "Elle est mariée ?" "Non, mais, sur le point de le devenir." Il haussa un sourcil tout en lui montrant d'un discret signe du doigt, sa poche intérieur. "Oh, vraiment ?"
"Oui, mais chut, c'est un secret. Ne le répétez pas". Et le tour était joué. En moins de temps qu'il ne lui fallait pas pour avaler une bière (six secondes), la rumeur aurait fait le tour des bureaux. Gossip Girl n'avait qu'à bien se tenir. Les bureaux, fédéraux et autres, étaient connus pour leur goût inégalable en matière de cancans et de commérages. Esteban était lui aussi très doué pour ce genre de choses. Au tout début de sa carrière, il avait été journaliste people, rappelons-le. Durant ses premières années, il s'était donc forgé un don tout particulier pour dénicher les rumeurs qui feraient mouches, en toute occasion. Et celles concernant le mariage étaient particulièrement recherchées. Généreux dans l'âme, il donnait donc au public ce qu'il voulait.
Gratifiant la secrétaire d'un sourire angélique, il passa la sécurité sans trop de problèmes, n'ayant même pas besoin de mimer l'air geeky d'un informaticien. C'était au moins la centième fois qu'il venait ici. En deux mois. Il avait assez d'informations pour écrire son article, même deux articles. Il n'avait pas encore réparé les ordinateurs, prétendant oublié un outils tous les jours. Il devait passer pour les pires des informaticiens. Et pourtant, tout le monde semblait l'apprécier, et personne ne le remplaçait. Il avait prit place au sein de ces bureaux, était devenu un employé régulier. Personne ne savait qu'il était vraiment. Ni même Aria. Pourtant, la jeune femme essayait chaque jour de le cerner un peu plus. Questions après questions, elle cherchait à percer à jour sa carapace d'humour et de sarcasmes. En s'impliquant dans sa recherche, elle partageait des éléments de sa propre vie, espérant qu'il en ferait de même. Et c'est ce qu'il faisait. ll partageait. Etait sincère deux fois sur trois. La troisième fois, il prenait peur et donnait de fausses informations. Non pas qu'il aimait mentir. Il s'était juré de toujours être le plus sincère possible, hormis lorsqu'il partait à la recherche d'informations pour ses articles. Il mentait donc sans problèmes pour ses "couvertures". Et c'était bien ça le problème... Aria faisait partie de sa couverture, d'une certaine manière. D'une autre, il revenait la voir tous les jours, café et croissants à la main. Et ce n'était pas pour les informations.
Traversant les couloirs rapidement, pour ne pas boire un café froid une fois arrivé, il salua d'un geste de main sincère les gens qu'il croisait sur son chemin. Cette vie, il commençait à s'y faire. Aussi surprenant que cela puisse paraître, si la vie de journaliste lui avait toujours plu, il n'avait jamais ressenti ce plaisir de se lever tous les matins pour s'enfermer dans des bureaux. Ce qui lui plaisait dans son job, c'était la recherche d'informations, les réponses que trouvaient sa curiosité, le contact constant avec des gens très différents les uns des autres et finalement, l'impression d'aider le monde à changer, à s'améliorer. Il rendait les gens moins naïfs, les aidait à faire face à la vraie et dure réalité. Son avis comptait. Mais personne ne le connaissait réellement. Personne ne connaissait le vrai lui, on ne connaissait que sa plume et ses idées, sur des sujets précis. Au fond, qui connaissait son lieu de naissance ? Le nom de ses parents ? Peu de gens. Alors, face à Aria Hollister, profiler de métier, face à des employés de bureau qu'il avait infiltré pour mieux les dénoncer, il se sentait perdu. Il était là pour mettre sous le feu des projecteurs le manque de compétence des policiers, révéler au monde les dossiers cachés et enterrés, les pots de vin distribués par des organisations plus hautes qu'il savait criminelles. Il n'était pas là pour faire ami-ami. Et pourtant, c'était ce qu'il se passait. Au fil des jours, il avait perdu de vue son but principal. Ce qui ne devait être qu'un job de quelques jours, avait bien changé. A la base, il ne devait que prendre des dossiers informatiques cryptés, et demander au profiler un portrait de ses dirigeants, comme ça au détour d'une conversation. S'il avait voulu, il aurait pu avoir ces renseignements. Jour après jour, il s'était juré de le lui demander. Mais quelque chose le freinait. Minute après minute, il oubliait ses devoirs journalistiques.
Arrivé au bureau de la jeune femme, il réajusta sa veste et poussa la porte, un large sourire trônant sur son visage.
"Aria, mon petit rayon de soleil ne pouvant se passer de ses Jimmy Louboutins." Il leva aussitôt les mains pour mieux lui montrer le café et les croissants, comme pour la dissuader de lui claquer la porte au nez. Le regard amusé mais las qu'elle lui lança ne fit que l'amuser un peu plus, et le conforta dans son idée.
Il n'avait jamais autant apprécier embêter quelqu'un.
It's all up in the air and we stand still to see what comes down.
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